La fatigue que tu ressens, les remords à cause des fautes du passé, toutes ces promesses faites à Dieu ou à ceux que tu aimes mais que tu n’as jamais tenues… La perte de ta virilité, les regrets silencieux. Et tous ces rêves que tu avais dans la tête mais que tu as fini par oublier ou abandonner. Cette nonchalance qui s’est installée, cette habitude de remettre à demain. Ces moments où tu te dis : “J’aurais pu… j’aurais dû…” Ta santé fragile, ton souffle court, ton regard éteint.
Tu sais… tout ça, ce sont les vieux qui en souffrent. Mais toi, tu n’as même pas 30 ans. Et pourtant, tu les portes déjà sur ton dos.
C’est ça qui me fait peur avec la masturbation : elle ne te donne pas juste du plaisir. Elle te donne le corps et l’esprit d’un vieillard de 80 ans.
Au lieu de vivre ta jeunesse, tu es déjà en train de dealer avec les maux de ceux qui en sont à la fin de leur course. Tu es jeune. Mais tu vis fatigué, vidé, lourd, sans vision.
Et le pire, c’est que beaucoup d’entre nous passent tout leur temps – entre 20 et 30 ans – à lutter avec ce problème. On pense que ça va passer. Mais ça s’installe. Et quand, enfin, on arrive à s’en sortir, c’est là que tout le monde nous attend : Dieu nous attend, la société nous attend, nos parents, nos frères, nos enfants, notre futur travail, notre mission. Tout le monde veut quelque chose de nous.
Mais toi ? Quelle force te reste-t-il pour répondre à tous ces appels ? Quelle énergie as-tu encore pour ne pas te laisser dominer ? Quel feu brûle encore en toi ? Quel est donc le temps que tu as eu pour profiter de ta jeunesse, de ton temps, dans la paix, la quiétude et la sérénité ?
La masturbation ne se contente pas de te fatiguer. Elle s’installe. Elle s’impose. Elle vieillit l’âme. Elle vole les rêves. Elle étouffe les élans.
Et sans que tu ne t’en rendes compte, elle te fait devenir vieux deux fois : par le corps… et par l’esprit.
Tu n’es pas né pour porter ce poids aussi jeune. Tu n’es pas né pour marcher avec une âme usée.
Tu es jeune. Sois vivant. Sois fort. Sois libre.